Max Chan sur le mentorat : une voie à double sens vers la croissance et la réussite

Max Chan sur le mentorat : une voie à double sens vers la croissance et la réussite
Max Chan sur le mentorat : une voie à double sens vers la croissance et la réussite

Le mentorat peut jouer un rôle puissant dans la réussite professionnelle. Tant pour les mentors que pour les mentorés, ces relations peuvent renforcer la confiance, accroître la satisfaction au travail et accélérer l’avancement de carrière. Le mentorat contribue également à favoriser une culture d’inclusion, de leadership et de collaboration au sein des organisations.

Nous avons récemment rencontré Max Chan, lauréat d’un Prix du leadership Ascend Canada 2024 et vice-président principal et chef du développement corporatif chez Enbridge. Mentor engagé, Max partage le rôle que le mentorat a joué tout au long de sa carrière et pourquoi, selon lui, il s’agit d’un des moyens les plus significatifs pour faire évoluer les personnes, les équipes et les organisations.

Redonner au suivant : l’effet d’entraînement du mentorat

Le mentorat a toujours occupé une place centrale dans la vie personnelle et professionnelle de Max Chan. Défenseur passionné du mentorat aujourd’hui, il retrace cet engagement à l’influence positive de ses propres mentors en début de carrière.

« J’ai eu la chance d’avoir d’excellents mentors très tôt dans ma vie, » explique-t-il. « J’ai rapidement compris l’impact qu’ils ont eu sur mon développement. Je me suis dit : si ça m’a aidé, ça peut sûrement aider quelqu’un d’autre après moi. »

Depuis plus de 20 ans, Max mentor principalement des étudiants en commerce de l’Université de Calgary – incluant également des étudiants MBA ou d’autres disciplines.

« Les conversations sont variées – changer de programme, passer sa première entrevue ou relever un défi dans un club étudiant. Au fond, il s’agit d’aider les jeunes à mieux se connaître, à cerner ce qui compte pour eux et à le traduire en une orientation de carrière. »

Quand il s’agit de professionnels, l’approche est différente.

« C’est plus tactique, plus spécifique. On parle souvent d’un enjeu au travail – c’est offrir des conseils pratiques, applicables rapidement, plutôt qu’une orientation générale. Les professionnels savent déjà où ils veulent aller. Le rôle du mentor, c’est de les aider à cheminer. »

Comment le mentorat renforce les équipes et les leaders

Selon Chan, le mentorat a le pouvoir de transformer les organisations, à tous les niveaux. Pour les leaders, c’est à la fois une marque de leadership et un outil pour le développer.

« C’est une occasion de parler avec les employé(e)s, de les connaître et d’offrir des conseils judicieux, autant sur la vie que sur les affaires. C’est aussi une excellente façon de rester connecté aux préoccupations de la prochaine génération de talents. »

Favoriser l’inclusion

Chan a constaté de première main comment le mentorat peut bâtir des milieux de travail plus inclusifs. Chez Enbridge, un domaine encore largement dominé par les hommes, il a contribué à une plus grande représentation des femmes et des professionnel(le)s issu(e)s de la diversité culturelle.

Il se souvient également de ses débuts en 2001, alors que peu de Canadiens d’origine asiatique occupaient des postes de direction. Aujourd’hui, plusieurs grandes entreprises comptent des leaders asiatiques au sein de leur haute direction.

« Pour moi, le rôle-modèle et le mentorat vont ensemble. La visibilité d’un leader dans un poste de direction fait une grande différence. Et être activement impliqué comme mentor, c’est offrir non seulement de l’espoir, mais un accompagnement concret, une motivation et de l’inspiration. »

Renforcer les liens humains

Le mentorat contribue aussi à de meilleures communications et à des relations d’équipe plus solides.

« Ce sont des conversations. Peu importe le secteur, tout repose sur les relations humaines. Plus on les approfondit, plus l’organisation en bénéficie. »

Trouver le bon mentor

Que rechercher chez un mentor

Max encourage à être réfléchi dans le choix d’un mentor.

« Ça peut être quelqu’un dans votre organisation ou dans votre communauté. » Les éléments essentiels à rechercher? Des valeurs communes, la possibilité d’avoir des échanges honnêtes, et un style de communication qui vous rejoint.
« Si vous voyez chez quelqu’un une approche humaine qui correspond à la vôtre, c’est un bon point de départ. »

Sortir de sa zone de confort

Il recommande également de regarder au-delà de votre cercle immédiat.

« On a souvent tendance à choisir quelqu’un qui nous connaît déjà – mais cette personne ne vous donnera peut-être pas la rétroaction franche dont vous avez besoin. Trouver un mentor en dehors de votre équipe ou même de votre entreprise peut offrir une perspective plus neutre. »

Conseils pour les jeunes professionnels

Pour les professionnel(le)s en début de carrière, un mentor au sein de l’équipe peut être précieux.

« Dans une grande entreprise, le système peut ressembler à un labyrinthe. Avoir quelqu’un à l’interne peut vous aider à vous y retrouver. Mais à mesure que votre carrière évolue, votre mentor idéal peut aussi changer – peut-être quelqu’un à l’extérieur du domaine, qui offre une vision différente. »

Il souligne aussi l’aspect personnel du mentorat :

« Parlez de votre famille, de vos passe-temps, de ce qui vous rend unique. C’est comme ça que se forment les relations enrichissantes. J’ai assisté à des mariages et à des événements familiaux avec des mentoré(e)s – quand le lien est fort, ça devient une amitié. »

Pourquoi les mentors font de meilleurs leaders

À la question : est-ce qu’être mentor aide à devenir un meilleur leader? Chan est catégorique :

« La réponse courte, c’est oui. Absolument. »

Un terrain d’apprentissage pour les postes de direction

Il explique que le mentorat est une forme active de leadership.

« Bien avant d’avoir un rôle de gestionnaire officiel, le mentorat m’a préparé. Quand je suis devenu leader, cette expérience m’avait bien outillé. » Les compétences sont les mêmes : écouter, susciter la réflexion, offrir des conseils pertinents et livrer des messages difficiles de façon constructive.

Apprendre de la prochaine génération

Chan ajoute qu’il apprend autant de ses mentoré(e)s qu’ils/elles apprennent de lui.

« Je dis souvent que j’en retire autant qu’eux. Ça me permet de rester connecté aux vrais enjeux que vivent les jeunes professionnel(le)s aujourd’hui – que ce soit les technologies émergentes comme l’IA, ou l’évolution des attentes de carrière. »

La vraie récompense du mentorat

Mais ce qui reste le plus gratifiant pour lui, c’est de voir l’impact à long terme.

« C’est incroyable de voir la carrière de quelqu’un décoller, et de savoir que vous avez contribué, même un peu. Vous êtes témoin de leur parcours. »

Du temps bien investi

À ceux qui doutent d’avoir le temps pour le mentorat, Chan répond simplement :

« Le mentorat ne demande qu’un investissement : du temps. Ça peut être 15 minutes toutes les deux semaines. Si vous y accordez de l’importance, vous trouverez le temps. »

Il conclut en affirmant que tout le monde peut être mentor – ou mentoré – à tout moment dans sa vie ou sa carrière.

« On n’est jamais trop jeune ou trop inexpérimenté pour être mentor, et jamais trop vieux ou expérimenté pour ne pas avoir besoin d’un mentor. Peu importe votre succès, il y a toujours de la valeur à avoir une personne qui vous sert de point de repère. »

Vous pensez explorer le mentorat – en tant que mentor ou mentoré?
Ascend Canada est là pour vous soutenir, avec des outils, une communauté et des ressources conçues pour guider votre parcours professionnel.